Des champs, des champs à perte de vue..........

*Des champs, des champs à perte de vue....depuis que Yo avait quitté les terres de son enfance, il s'était attendu à voir bientôt une cité émerger de ces étendues infinies. Mais après des semaines de marche arrassantes, il découvrit pour la première fois de sa vie que ce qu'il connaissait jusqu'alors n'était qu'une partie infime du monde qui existait en dehors. Que l'ampleur de sa connaissance de celui-ci était plus que limitée, et cette grandeur imprévue l'avait fasciné autant que appeuré. Il n'avait pas prévu qu'il marcherait si longtemps sans croiser âme qui vive, et la perspective de ne pas posséder encore assez de vivre jusqu'à la ville la plus proche le terrifiait. Néanmoins, Yo prit sur lui les caprices de son estomac et continuait à marcher.

Plusieurs fois il cru voir quelqu'un, le helà, courut vers la forme en question, mais aussitôt elle semblait s'évanouir, comme pour lui signifier que sa quête était vaine, et qu'il ferait mieux de s'asseoir au milieu des blés pour se laisser mourir. Yo réalisait alors avec effroi que cette lassitude de la vie qu'il éprouvait depuis qu'il avait dû quitter sa cité tendait non pas à s'agraver, mais à se faire de plus en plus fréquente, dû certainement entre autre à sa solitude.

Mais même s'il essayait de se le cacher, elle était encore là....toujours présente à son esprit.....Yo se demandait ce qu'il avait pu mal faire pour en arriver là, en arriver à s'exclure du monde, et à ce qu'elle s'en exclu aussi...Sa mort avait été un choc, un véritable traumatisme pour lui, et il ne s'en était toujours pas remis.

Le soleil commençait à décliner, le reflet doré des champs de blés s'atténuait, et Yo s'accroupit dans l'herbe devant le premier arbre à sa portée pour entamer sa prière funèbre, celle qu'il dédiait tous les soirs à sa défunte fiancé; peut-être dans l'espoir secret que ca pourrait la lui rammener. Il ferma les yeux, joignit les mains, et murmura le début de ce chant qu'il ne cesserait jamais de chanter.*

*Se promenant dans les champs, Sibylle vit un homme assis au pied d'un arbre: le voyant d'une si mauvaise mine, elle s'approcha de lui, inquiète*
Monsieur, vous allez bien?
*Demanda-t'elle gentillement*

* Surprit, Yo se releva immédiatement et jeta un regard étonné à la personne qui l'avait interpellé. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait vu personne, que la présence de cette jeune femme l'étonna au plus haut degré. Conscient de la brusquerie avec laquelle il avait réagit, il répondit avec précaution:*

"Très bien merci je....je me recueillais un moment, une petite étape sur ma route. Mais qui êtes-vous, d'où venez vous? Vous habitez dans le coin?"

J'habite dans la ville oui...Et... je crois que c'est vous qui devrai vous présenter en premier.

*Rougit puis finit par dire*
Je m'appelle Yo. Je viens d'une cité assez éloignée d'ici; j'ai dû partir voyez-vous...pour de multiples raisons en fait...C'est assez compliqué! Depuis je recherche une cité, une maisonnée assez bonne pour m'accueillir. Cela vous dérangerait-il de me conduire à la ville la plus proche?

Bien... vous êtes dans les périphériques de la ville... les quartiers ne sont qu'à quelques mètres... Puis-je vous demander: comment avez-vous trouver cette cité?

*Yo sourit à cette question*
En fait je ne l'ai pas trouvé, je ne savais même pas qu'il y avait une cité dans les environs! Mais quelle est son nom, est-elle connue?

Disons qu'elle est censée ne pas l'être. Mes parents m'ont dit de ne pas dire le nom de la cité aux inconnus....
*nerveuse, Sibylle se tortille les doigts*

*Yo la regarda un rien stupéfait*
Une cité cachée alors? Pourquoi ne doit-elle pas être connue des étrangers?
*Elle avait l'air nerveuse, et se repprocha ses indiscrétions. Mais de quoi avait-elle peur? Cette ville possédait-elle un secret?*

Ben... oui, justement...
Et vous êtes un étranger... Non?

Plus tout à fait .
*osa t'il timidement*
Par contre moi je ne sais absolument rien de vous, alors qui de nous deux a le plus de raisons d'être méfiant?
*La nuit était déjà tombée, mais il ne s'en était pas tout de suite aperçu. Il sentit tout d'un coup un frisson glacial lui traverser la colonne vertébrale, les membres, jusqu'à prendre possession de sa propre tête. Il ferma les yeux, sentit en lui une chaleur bouillonner puis à nouveau s'appaiser. Il retrouva sa clarté d'esprit, et cet épisode complexe n'avait pourtant duré qu'une dizaine de secondes, de sorte à ce que la jeune fille n'eut pû rien remarquer de vraiment anormal. Il se mit à sourire et à la fixer, et pensa : Ca va, tu ne t'embête pas! Elle n'est pas vilaine dis moi Yo...hein tu ne trouves pas? Si nous arrivons à s'attirer ses faveurs, peut-être pourrons nous nous infiltrer dans cette cité cachée. le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir! Tu entends ca Yo?? récupérer notre pouvoir, Ton pouvoir, celui que l'on t'a VOLé! Le pouvoir d'utiliser des âmes pures, de les assouvir, de s'en servir pour NOTRE plaisir! Le plaisir de se sentir supérieur, le plaisir de sentir une femme ramper à nos pieds! De lui faire du mal, de lui faire du mal, de lui faire du mal!! Leur souffrance est mon breuvage, et toi mon brave petit soldat! Apporte les moi, promets leur monts et merveilles, torture-les doucement, berce les d'illusion; qu'est ce que c'est jouissif Yo! Et tu OBEIRAS, tu m'entends??!! Tu ne me feras pas d'affront, tu obéiras à ton maître! Tu n'es rien sans moi, écoute bien ce que je te dis tu n'es RIEN sans moi. N'essaie même pas de te rebéller mon petit, parce que toi et moi, c'est pour la vie.

Ma tombe, sera aussi la tienne.....*

Monsieur, vous allez bien?... Vous voulez aller chez un medecin?

Non...c'est bon merci ca ira j'ai...non rien c'est bon. Pourriez-vous répondre à mes questions à présent s'il vous plaît?

je suis à votre disposotion...
Elle sourit gentiment*

*Attendit une réponse, mais voyant que Sybille ne semblait pas disposée à lui répondre, réitéra ses questions*
Eh bien?? Allez vous enfin me dire pourquoi cette ville est si mystérieuse? Pourquoi je n'ai même pas l'autorisation de connaître son nom? Quels secrets renferment-elle pour sembler si protégée, et ses habitants si méfiants?Et vous d'ailleurs, vous ne vous êtes toujours pas présentée! Qui êtes-vous?

*elle s'effraya sur le coup*
Je...Je m'appelle Sibylle... Vous voulez peut-être entrer dans la ville?...

*La voyant prendre peur, il tenta de se maîtriser*
Depuis le temps que je erre sans but, ce serait une idée effectivement!
*Sentant un semblant de colère s'apaiser, il réajusta son épée accrochée autour de sa taille*

Et bien, suivez-moi... Je vais à la ville....

*Suite au quartier artisan*