Une inquiètude malsaine

* Brutalement réveillée, la reine regardait le Vicomte, comme éffarée... Le regard perdu, elle venait de sortir de la mer des songes*


Je...


* Incapable de dire quoi que ce soit... Illamina ne pouvait rien dire : elle ne savait elle-même pas exactement pourquoi elle était venue; ou peut-être le savait elle, mais ne voulait pas le dire.*

* Une pensée horrifique traversa son esprit : peut-être était-elle choquée... de quoi?... peut-être l'avait-elle vu tuer Eléna...

Elle aurait donc...!... elle aurait donc entendu ce que la sorcière criait...?...
Il devait en avoir le coeur net*


Ma Reine...!... Ma chère Reine... Calmez-vous donc... Tout va bien... Vous savez altesse, je m'inquiète enormément pour vous. Et vous sortez ainsi, alors qu'un fléau menace...!... Que dois-je penser?... Ma Reine, à présent je vous vois comme cela, et je m'inquiète encore plus!...
Qu'avez-vous vu?... Quelque chose vous a-t'il effrayé?... Allons, vous savez que vous pouvez tout me dire... Quelle est la cause de votre effarement?...

* Ses mains que le Vicomte tenait tremblaient... Elle ne savait pas exactement si c'était parce-qu'elle à été éffrayée par le démon, parce-qu'elle vient d'être arrachée à un espoir et il en résulterai une pronfonde déception, ou si c'était à cause de l'étreinte brutale du Vicomte*


Excusez-moi, Vicomte, je... J'ai cru quelque chose, et j'ai voulu venir voir, et...

Oh, je vous prie de m'excuser, vous ne devriez pas autant vous inquièter... C'était stupide de ma part, je voulais voir qui était ce démon...


* Elle baissa la tête, se sentant coupable de la réaction brusque de Delacroix, de l'arrivée du démon, elle avait honte : le Vicomte avait éveillé en elle un profond sentiment de culpabilité : en sortant, elle risquait de faire tuer quelqu'un*

* Elle n'avait visiblement rien vu ni entendu. Il dessera son étreinte, puis posa sa main sur le visage de la reine*


Vous savez que vous ne devez pas être ici... Rentrez, votre altesse. Vous ne voulez pas qu'il arrive un malheur, n'est-ce pas?... Faîtes preuve de sagesse, et rejoignez votre fils au palais... Croyez-moi, vous ferez alors le bon choix...

* Pendant un instant, ce fût elle qui était inquiète : avait-elle rêvée, ou c'était bien une illumination menaçante qu'elle avait perçu dans les yeux du Vicomte?...

Non, elle avait du rêver.*


je vais rentrer, alors... je vous demande pardon.

*Laralith avait aperçu la reine et le Vicomte au loin; Se disant que celui ci l'avait sûrement emmené à l'écart et que Jad devait être en train de combattre de l'autre côté, elle avait laissé son cheval pour que le bruit des sabots ne viennent pas attirer d'ennemis.

Elle avança à pas feutrés jusqu'à leur hauteur. Elle salua poliment le Vicomte puis s'approcha ensuite de la reine et lui dit à l'oreille*

Tout le monde s'inquiète, il faut que vous rentriez, ... Lucian vous attend. Il voulait me suivre, je ne lui en ai pas laissé la possibilité, et si vous restez ici, il viendra vous chercher et je craindrai alors pour sa vie...

*Elle prit la reine par le bras et s'adressa au Vicomte*

Je m'occupe d'elle, elle a simplement échappé à ma surveillance quand j'accompagnai votre cousine dans sa chambre puisqu'elle n'était pas en mesure de tenir sur ses jambes ... Tout va bien maintenant.

* Félizia n'allait pas bien?.... Et personne n'a rien fait à part la raccompagner dans sa chambre?...

Le visage de Delacroix s'assombrit*


Qu'est-il arrivé à ma cousine? Répondez vite!

Elle a seulement eu un malaise ... rien de grave, je suis restée à son chevet jusqu'à ce qu'elle s'endorme ...

Je ferai venir les infirmiers dès qu'elle sera réveillée... Elle devait simplement avoir besoin de sommeil, ne vous inquiètez donc pas ...

Elle est toute seule maintenant!...


Et si elle se réveille, qui sera là pour la rassurer?!...



* Hors de lui, il murmura violement*

Incapable.

Ce n'est plus une petite fille, je pense ... !

Et croyez-vous peut-être que je n'ai qu'à m'occuper de cela ? ...

D'autres personnes nécéssitent mon aide et je ne suis à pas à votre entière disposition, monsieur le Vicomte ...

*Laralith n'avait su retenir la colère qui la rongeait et allait en s'amplifiant*

Vu votre statut dans cette cité, vous devez avoir nombre de personnes à votre service, il y en aura bien une parmi elles qui s'occupera de votre chère cousine ... !

* Sans que personne ne remarqua rien, la reine s'était eclipsée*

Vous osez prétendre que n'importe qui peut servir ma cousine?



Sachez-le bien Laralith, et souvenez-vous en : non. N'importe qui n'est pas digne de toucher Félizia, de la regarder et même de l'approcher! Croyez-vous que je laisserais un manant, un insignifiant au chevet de ma cousine? MA cousine?!... Vous rêvez Laralith! Vous oubliez mon statut et le vôtre!...

Vous me devez obéissance, petite Laralith... Aussi, je vous interdit formèlement de me parler sur ce ton beaucoup trop audacieux et impétueux pour une personne inférieur à moi.

*Laralith esquissa furtivement un sourire ironique*

Si personne n'est assez digne de s'occuper de votre chère petite Félizia, pourquoi donc vous plaignez-vous qu'il n'y ait personne à son chevet ?

Quant à mon statut, je le connais, mieux que personne, je pense ... Mais étant donné que vous m'agressez, je pense être dans mon droit d'être froissée...

A mon goût, vous ne l'êtes pas assez...


Mais on peut y remèdier, si vous claquez pas vos dents immédiatement.

Je connais vos pouvoirs et vous connaissez ma force; en ce sens, vous savez que si j'accepte votre proposition, qui est, qui plus est, en soi insensée, ce serait me vouer au suicide...

*Elle regarda le Vicomte droit dans les yeux*

Mais si vous croyez que je vais me défiler pour cela, vous vous trompez foncièrement ...

*Sa main glissa légèrement vers la poignée de son katana*

Alors soit, traitez-moi d'incapable autant qu'il vous plaira mais il serait de mauvaise foi de dire que je suis peureuse...

* Le vicomte ria d'un ton sadique et moqueur*


Voyez-vous ça... Quel courage!... Quelle audace!...


* Il arrêta soudainement de rire*


je suis presque impréssionné.


* Il regarda froidement Laralith, d'un air de dire qu'elle était pitoyable*

*Laralith gardait un air froid et impassible, essayant tant bien que mal de retenir une colère fulgurante qui grandissait à l'intérieur d'elle, se disant qu'il en allait de sa place dans la cité et plus encore ... de sa vie*

Ca vous amuse ........ ?

Vous aimez ça, vous, profiter de vos pouvoirs pour vous permettre toutes sortes de folies et de ricanements ...

Vous êtes tout aussi pitoyable que moi ...

*Elle le regarda d'un air détaché*

Je me demande comment il se fait que votre cousine soit un être d'une pureté sans nulle autre pareille tout en ayant un lien de parenté avec un homme tel que vous...

* Laralith eu à peine finir de dire sa phrase que la main du Vicomte s'abattit sur la joue du maître d'arme*


Vous savez Laralith... Quand on ne peut plus inculquer le respect, on établit la peur.


* Il attrapa la gorge de Laralith, et la plaqua contre le mur*


Ce que vous venez de dire, je crois bien qu'on appelle cela le destin... Quelle fatalité, n'est-ce pas?...

Mais en ce moment précis, qui est à plaindre, vous ou moi?

*Laralith agrippa la main du Vicomte pour déserrer l'étreinte qui l'empêchait de respirer. Dans un effort surhumain, elle lui murmura*


Essayez-vous de me faire peur ?


*Elle respirait difficilement et chacune de ses inspirations se faisait de plus en plus difficile.
Malgré cela, un léger sourire vint redessiner le contour de ses lèvres et elle continua à scruter le Vicomte, impassible*

Pourquoi souriez-vous?... Pour montrer que la courageuse Laralith n'a pas peur?... Pour me persuader que vous trouver cette situation amusante?...

Je sens tous vos membres trembler, je sens de violentes poussées dans vos veines comme si votre coeur essayer d'en sortir déséspérement... Ne m'obligez pas à satisfaire son désir de liberté.

Cessez de jouer dans la cour des grands, avec votre petite taille et votre voix de souris, vous risqueriez de vous faire écraser.


* Il lacha doucement Laralith, et s'en retourna. Remarquant maintenant la disparition de la reine, il se dirigea immédiatement vers le lieu de combat entre Jad et le démon*

*Laralith reprit son souffle avant de rentrer au château*