Inconscience...

* Se sentant un peu lasse, Félizia avait gravit toutes les marches qui menaient au donjon pour venir s'y détendre. Elle s'assit sur un divan disposé dans un des angles de la salle puis s'y allongea complètement. Les yeux légèrement entre-ouverts, elle caressait du bout des doigts le velour du divan, repassant dans sa tête tous les évènements qu'elle avait vécu depuis son arrivée à Atrium.

Allaient-ils vraiment retourner un jour à Anthyen ? Oui... Il le lui avait promis après tout. Ce n'était plus qu'une question de temps.

Le temps ! C'était bien cela que la cousine du Vicomte essayait de faire passer en ce bel après-midi. Elle ferma doucement les yeux, espèrant que le sommeil vienne la chercher pour la recracher dans la réalité le plus tard possible. *

* Dekar était déjà dans un coin de la salle. il s'avança vers le divan où était allongée Félizia.
Reconnaissant la cousine du Vicomte, il se pencha au dessus-d'elle, la regardant dormir.
Sa façon d'épier les gens, la personne en face de lui, comme s'il ne regardait rien de vivant, une statue de pierre, une coquille vide d'esprit, d'âme, le regard d'un tueur.*

* Félizia s'était assoupie et ne se doutait nullement qu'un regard était posé sur elle.

Elle était plongée dans un rêve dans lequel chaque détail était connu comme si ce songe n'en était pas un. Un réalité mais non palpable. Une brise fraîche. Des bruits de pas. Une respiration haletante. Puis un visage, celui de son cousin, qui entrait dans la pièce couvert de sang et s'écroulait à ses pieds. Mort.

Le visage de l'endormie s'était couvert de gouttes de sueur, son corps se mit soudain à trembler : on eût dit qu'elle convulsait jusqu'à ce que, subitement, elle rouvrit les yeux.
Loin de l'apaiser, la réalité l'appeura encore plus. Elle ne s'était pas attendu à ce qu'un homme soit penché sur elle et la scrute de la sorte. L'effet de surprise fût tel qu'elle laissa échapper un faible cri. *

Avez-vous eu peur, noble femme?...

Excusez ma monstrueuse apparence, mais lorsque je vous ai tranquilement vu dormir, il fallait que je vous effraie...

L'effet est plutôt réussi, je dois dire...


* Félizia se redressa puis passa ses mains sur son visage, essuyant ainsi les sévices de son cauchemar *

* Dekar rigola d'abord, avant de pouffer de rire. Sans retenue il riait aux eclats, ne sachant pas lui-même exactement pourquoi*

Qu'y a-t-il de si drôle ?


* Félizia s'était levée et se dirigait à présent vers l'une des fenêtres de la salle. Posant doucement sa main sur l'espagnolette, elle resta ainsi un court instant avant d'ouvrir d'un coup sec la fenêtre, laissant ainsi une fine brise pénétrer dans la pièce. *

je suis incapable de le dire tellement c'est subtile...

* Félizia parlait à Dekar sans se retourner, son regard n'étant posé que sur la vue magnifique que le paysage offrait devant elle *

Il y a une chose que je ne comprends pas... Peut-être pourriez-vous m'aider....

* Elle referma la fenêtre puis s'approcha de Dekar *

Pourquoi m'adressez-vous la parole au juste ? Vous ne haïssez donc pas les Delacroix comme tout le monde à Atrium ?

* Félizia s'arrêta un instant s'autorisant un cours moment de réflexion après quoi elle reprit *

Non... Ca n'est pas possible.

Je ne suis pas dupe. Je le vois bien dans le regard des gens. Mais vous, vous êtes très courtois... Ou peut-être devrais-je dire trop courtois ?

* Elle se pencha sur l'Hybride lui offrant une mine impassible; ses traits n'affichaient pas la moindre expression *

Qu'attendez-vous de moi au juste ?

* Il pointa son doigt vers lui*
Moi?

* puis il pointa son doigt vers Félizia*

de vous? Rien.

Vous m'envoyez ravie.


* Félizia s'assit à nouveau sur le divan pensant dans son for intérieur que cet homme là mentait. Elle faisait jouer ses doigts sur l'accoudoir tandis que son regard était porté dans le vide, comme à son habitude *

Ma mère m'a toujours dit d'être courtois avec les personnes que j'apprécie, les personnes que je ne connais pas, et même avec les personnes que je maudis.
Vous comprendrez aisément, chère dame, que je ne puis vous manquez de respect.

* Il s'accroupit devant la noble cousine de Delacroix *

A Vous et à votre cousin, je vous souhaite bon courage et un destin digne de vous et votre glorieux nom.

Tiens, c'est étrange, le Vicomte n'est pas avec vous aujourd'hui?

Tant d'éloges... J'en suis presque flatée.


* Elle pencha sa tête vers Dekar *


Non. Il n'est pas avec moi. Il a des obligations voilà ce qui explique cela.

Je vois...


* Ayant deviné où le vicomte est, il salua Félizia*

Sur ce grande dame, je dois vous quitter... Aurevoir, Félizia Delacroix!...


* Puis il s'en alla*

* Félizia regarda l'homme partir. Que cachait-il de louche ? Se disant qu'elle devait être paranoïaque pour trouver tout le monde bizarre, elle se rendormit. *