Ne suis-je pas d'une grande clémence?

* Il fallait traverser le couloir, entrer dans les appartements du Vicomte, cheminer le grand salon et pénétrer la chambre pour atteindre la pièce où était enfermée Akordia De Vitare.
Non elle n'était pas morte, à son grand regret peut-être... Le Vicomte l'avait emmener ici pour qu'elle ne laisse aucune trace d'elle dans la ville.

Enfermée au fond d'une sombre pièce semblant à un débarras, rien ni personne ne pouvait la voir ou l'entendre, aucun être n'aurait pu se douter de sa présence car le Vicomte ne s'était pas contenter de lui crever les yeux et de lui arracher la langue : dans la crainte qu'elle puisse alarmer qui que ce soit ou dire quelque mot que ce soit, il lui avait vulgairement cousu la bouche avec du fil de fer. Elle qui avait prit tant de plaisir à le regarder faire subir sa malédiction, il en avait fait de même pour ses paupières. Et pour finir, dans le souci qu'elle puisse communiquer encore, par l'écriture ou n'importe, il avait lié les doigts de la petite marquise par la chair à l'aide du même système que pour ses lèvres et ses paupières, il en fit de même pour ses pieds se sorte qu'elle ne puisse pas s'echapper.

Debout au milieu du réduit, il allait de droite à gauche, marchant nerveusement, questionnant Akordia même s'il s'avait qu'elle ne répondrait rien *


Les noces approchent à grands pas, et j'ignore toujours la vraie nature de cette conspiration... Quelle est-elle?.... Quelle est-elle, grands dieux!...
Il faut que je fasse quelque chose, le prince n'agit pas comme j'avais prévu... Tout, sauf le prince suit mon plan... Est-ce si grave que cela?... ne puis-je pas l'éliminer tout de suite?...
Non, bien sûr... Cela remettrai tout en question... Tout, absolument tout!...

* Il marqua une pause, s'arrêta *

Non... Pas tout... Oui, je comprends mieux maintenant...

* Il regarda alors Akordia qui ne faisait que gémir de douleur *

Et tu sais quoi Akordia?... Grâce à toi maintenant je sais ce que je vais faire...

Que vais-je faire de toi maintenant?... ... Vais-je te tuer? Ou plutôt : t'achever... Ou vais-je te grâcier?...
Oui, je vais faire ça... je vais te laisser en vie Akordia!... Car grâce à toi j'ai décider de finalement regler la question d'atrium... Je le ferai probablement juste après les noces...
Est-ce une bonne idée?

* Il attendit un moment, observant toujours Akordia *

Tu as raison... je dois redoubler de vigilance...

* Il se pencha sur elle, lui tapota la joue, puis souria *

Tu pourras me remercier plus tard... A bientôt Akordia...


* Puis il quitta la pièce, prenant soin de bien refermer à clé *

*Anya avait suivi le vicomte et elle se trouvait à présent derrière lui*


Pourquoi me laissez-vous toute seule... ?

* Il se retourna lentement, ne voulant pas alarmer Anya *

Anya, ma chère enfant...

* Il lui souria *

Tu n'es pas sans savoir que les noces du méchant petit Prince approchent, et que je dois m'occuper de toute la ville... Car tout le monde ici est incapable de le faire!...

J'ai préparé ta boisson ce matin, j'ai vu que tu l'as bu, je t'en remercie... Il faut me faire confiance, chère enfant.

A propos Anya... Comme vont tes cauchemars?...


* Il passa doucement sa main dans les cheveux de sa petite Anya en signe d'affection*

Je... Je ne veux plus dormir aussi longtemps que chaque nuit, vous viendrez dans mes rêves...

Je ne rêve que de vous...

* Anya rêvait de lui? Pourquoi? *


Mais enfin... Le fait que je sois si peu présent te tourmente tellement?... Anya, je te l'ai dit, nous rentrons bientôt.
Je compte sur toi pour suivre à la lettre ce que je t'ai demandé...
A ce soir, ma chère enfant.


* Delacroix s'eclipsa hors de ses appartements*

* Jad, qui passait par là pour retourner à la bibliothèque ( car la bibliothèque et les appartements du Vicomte se trouvaient dans la même aile du Chateau ) s'était arrêté en entendant la voix du Vicomte : il parlait avec cette Anya.


Que lui avait-il demandé? Jad n'avait pas peur mais été intrigué... Tout cela sentait vraiment le complot!... En fait, tout le monde faisait un complot mais celui de cet homme paraissait moins clair que les autres.
Il fallait que Jad sache de quoi il en retourne!... Il décida aussi de rester cacher à l'autre bout du couloir en attendant qu'Anya sort des appartements.Il l'ora, pour toutes les fois où le Vicomte l'a blâmé! *

* Anya serra les poings et se raidit. Il l'abandonnait. Il allait la laisser pour Elle! Pour ce fantôme qui depuis si longtemps le torture!


Non, elle ne laissera pas son Delacroix s'en aller, quoi qu'il en coûte . Elle répéta entre deux sanglots *

Un... Deux... Trois... A moi Delacroix!
Tu seras à moi, mon Delacroix! Et à personne d'autre!

* Elle ria, puis entra dans la chambre du vicomte en sautillant *

Un , deux, trois!


Un, deux, trois!

* Elle alla chercher une chaise pour grimper dessus et chercher la clé de la chambre interdite. Delacroix l'avait replacé au-dessus de la porte. Une fois récupérée, elle se dépécha d'ouvrir la porte, souriant comme une petite fille impatiente...
Une fois entrée, elle vit ce qui restait de la femme qu'on nommait Akordia : Anya pencha légèrement la tête, puis souria de façon étrange.
Elle s'approcha, s'accroupit devant la prisonnière, puis dit *

Mon Delacroix joue aussi avec toi?

* Soudain, elle arrêta de sourire, elle empoigna Akordia pour la soulever et la jeter à travers la pièce *

Punaise!! Punaise!! Petite punaise, il joue avec toi!

* Elle recommença à pleurer *

Delacroix joue avec toi, et pas avec moi! Il devrait être à moi!

* Elle se jetta sur Akordia qui penait à se mouvoir, elle la griffait, la cognait partout *

Un, deux trois il sera à moi!!

* Hurlant, Anya donnait l'impression d'être en pleine crise d'hystérie ; elle empoigna une dernière fois Akordia pour la projetter par la fenêtre.
Akordia traversa le verre sans rien pouvoir faire; la chute l'aura tuée avant même qu'elle se fracasse au sol.
A l'instant où elle tombait, Anya dansait en tournant sur elle : elle riait de nouveau aux éclats.*

* En entendant les coups et le verre brisé, Jad fonça dans la chambre ; cette Anya tournait sur elle-même, les bras écartés, rigolant comme une folle.
Elle ne faisait visiblement pas attention à lui, alors il se pencha à la fenêtre cassée et vit un corps qui gisait.
Anya, quelle sorte de sorcière était-elle?*

* Quelle poisse! Quelqu'un est entré! Sûrement le Vicomte. S'il entends anya il va venir, il va me voir!
Je dois trouver une solution...


Jad alla se cacher dans la pièce où gisait Akordia quelques instants plus tôt : il laissa la porte entre-baillée pour voir ce qu'il se passerait*

* Prenant soin de bien refermé la porte derrière lui, il vit Anya rire et danser. jamais il n'avait entendu un rire aussi malsaint.

La fenêtre était brisée; qu'avait-elle fait?!...
Des gardes se précipitaient en bas de la fenêtre; non... Le corps d'Akordia gisait parmi les fleurs!... Il n'y avait que sa tête que l'eau effleurait.

Anya...

Que fais-je faire à présent?! Je suis perdu... Ma chère fille, qu'as-tu fait, pourquoi ne m'as-tu pas obéit?!...Te rends-tu compte de ce que tu brises réellement?!*


Te rends-tu compte de ce que tu as fait?! Sinistre idiote!...

Vous m'avez trahit Delacroix!


*Anya s'arrêta de danser, regardant maintenant le Vicomte, en pleurs et en hurlant *

Trahit, trahit, trahit!!!

Il n'y a que les mortes qui comptent pour vous, elles vous font tant de mal!
Et moi je vous aime tellement, et vous préférez les mortes!!

* redevenant hystérique comme jamais, elle se mit à s'arracher les cheveux par touffes, toujours en hurlant comme une bête *

Petite punaise, punaise!!

Je sais qu'elle est derrière la porte, montre-toi!!

* Anya s'adressait maintenant à Félizia, qui était restée dans l'antichambre*

Montre toi punaise, je veux voir tes yeux, les tenir dans ma main, prendre tes cheveux, il les aime tant, Delacroix est à moi!!

* Elle se précipita alors vers la porte qui séparait cette pièce de l'autre *

Arrête-toi, Silence!!

* Delacroix l'attrapa au cou, et posa son autre main sur la bouche de la fille sacrilège pour l'empecher de hurler encore.
Pourvu que Félizia n'entre pas.

Ma pauvre enfant, j'ai tellement voulu t'aider; je souhaitais tellement te delivrer de cette malédiction qui pèse sur toi depuis ton enfance...
Toi qui en quelques pleurs a décimé d'abord ta famille en leur insufflant une épidemie mortelle, tu as ensuite fais disparaître tout ton village par le même fléau.
Et quand je t'ai trouvé, tu m'as fait de la peine. J'ignorais d'où venait ta malédiction, mais je comptais bien la faire disparaître... Même si au fond, je savais bien que je ne le pouvais pas.
Tu me faisait penser à moi : tu faisais du mal aux gens sans le vouloir, peut-être même sans le savoir.
Et ces cauchemars... Ta folie n'a fait que grandir, et je me contentais de te faire oublié ces chimères...
je t'avais promi de te ramener à la maison avec moi, mon enfant, mais je crains que je ne puis pas tenir ma promesse faite envers toi; je ne peux plus rien pour toi.

Elle est tout simplement allée trop loin, pourquoi ne m'a-t'elle pas écouté?! A ce rythme elle va de nouveau tout détruire, je n'ai pas le choix, je n'ai plus le choix!

Pardonne-moi, mon enfant.


Le Vicomte lui serra la gorge de toutes ses forces pour qu'elle meure le plus vite possible. Anya ne se débattit pas longtemps, en quelques secondes elle s'immobilisa, tentant encore d'articuler un mot qui semblait être " Delacroix ".
Les dernières larmes que la fille versa se figèrent sur ses joues. Le vicomte la relâcha, et elle tomba délicatement dans ses bras. La portant alors, il la déposa près de la fenêtre, mais pris garde de ne pas être vu.

Les choses se sont déroulées ainsi : Anya avait torturé l'héritière du marquisat de Laeth-Ebenh, dans un excès de rage elle voulu s'en prendre à Félizia et, pour l'en empêché, je fut contraint de la tuer.
Oui, c'est exactement comme cela.

Quelques instants plus tard, il retourna lentement dans l'antichambre où patientait Félizia*

* Félizia avait entendu des éclats de voix, une voix lointaine qu'elle semblait avoir déjà entendue... Mais comme son cousin lui avait demandé de ne pas bouger et de l'attendre sagement dans l'antichambre, elle avait obéï... Elle avait réfréné sa curiosité pour faire plaisir à son adoré. Elle ne voulait pas le décevoir...

Lorsqu'il fut de retour, elle rangea cette histoire dans un coin de sa tête, effaçant de sa mémoire jusqu'aux éclats de voix qu'elle avait entendu. Non, tout cela n'était que chimère. Et puis, elle avait dû rêver... Il n'y avait jamais eu de cachoteries entre les Delacroix par le passé. Alors pourquoi devrait-il y en avoir à présent ?

Non, ce ne pouvait pas être une voix qu'elle avait entendu. Peut-être était-ce une souris qui furtait par là ou autre chose... En tout cas, elle ne voulait pas le savoir. *

La lune est pleine ce soir, cher cousin...

* Elle s'approcha de lui et murmura *

Voilà bien des jours que je ne me suis pas mis quelque chose sous la dent... Mais rien n'est appétissant ici...

* Elle fit glisser ses doigts sur le cou du Vicomte et esquissa un léger sourire *

Enfin, presque...

Je dois... d'abord parler à la reine.

Il y a eu un incident.


M'accompagneras-tu, une fois encore?

Si tel est ton désir, mon Victor, Je ne puis m'y résigner...

* Elle prit sa main dans la sienne et la porta à ses lèvres, laissant glisser un baiser sur le revers de ses doigts glacés. Un dernier regard échangé, et les Delacroix quittèrent leurs appartements pour se rendre chez la Reine *

Suite chez La Reine

Tous étaient sortis. Delacroix, sa cousine, Akordia gisait dehors et Anya sur le grand tapis lit de vin au centre de la pièce.

Jad tenta de comprendre ce qui se tramait profondément ici, mais il n'y comprenait rien.
Si j'ai bien tout suivi, Le vicomte est nécrophile. Il en veut à la ville pour un motif qui m'est obscure. Là, Le prince echaffaude une gigantesque conspiration contre delacroix avec toute la ville, et voilà que sa cousine arrive. Ils ont l'air proche, arrêtons-nous là dans la reflexion sur leur relation bizarre. Ensuite, je découvre que c'est le Vicomte qui a enlevé Akordia, l'héritière de Laeth-Ebenh suite à la mort de son père par la main de Delacroix, le père de cette dernière pensant sa fille prisonnière du Vicomte d'Anthyen. Delacroix a visiblement torturé Akordia, je suis quasiment certain qu'elle savait pour la conspiration. Oui, bien sûr!... Je me rapelle avoir entendu que c'était l'une des actrices principales de tout ça! cela ne fais plus aucun doute.
Anya trouve alors Akordia, elle etait visiblement jalouse! Alors elle l'a tué. Et Delacroix, face à une folle de son envergure, a été bien forcé de l'éliminé : elle aura tout dit, et même plus.

Et maintenant?

réfléchissons... Jad, tu es dans la chambre d'un double meurtre, caché...
Horreur! Il allait passé pour le coupable!

Vite, il fallait sortir.

Bodissant hors de la cellule, il ratissa le mur pour ne pas se faire voir d'en bas de la fenêtre; mince alors! des pas dans le couloir...
Que faire? Vite!

Bon, je crois qu'il n'y a plus le choix.
Cachons-nous dans la l'armoire.

Jad sa cacha aussitôt dans la penderie : les vêtements semblaient être ceux du Vicomte. Il recula contre la paroi, ce qui lui permi d'être bien caché derrière les vêtements accrochés*

* Jad avait passé deux jours dans la penderie sans se faire remarquer... Qu'est-ce qu'il avait faim!!

Personne dans la chambre... Il décida de sortir, et d'aller voir immédiatement la reine, car aujourd'hui était le mariage!*