très cher coeur

* Sibylle sortait tou juste de chez elle pour faire ses courses quotidiennes...
Elle ne pensait à rien de mal,
Elle pensait à Mika,
Elle pensait à elle et Mika.*

*Ysari allait en direction maison de Sibylle. Il comptait lui raconter la tragique nouvelle. Enfin, tragique pour elle, non pas pour lui. Lui s'en fichait complètement. Très honnêtement, il n'aimait pas trop Mika, car il portait une odeur de sang sur lui. Et les dieux savent qu'il avait horreur de cela ! Mika l'amusait, c'est tout... Dommage qu'il ne soit plus là, Mika le faisait rire.
Etait-ce l'odeur de Sibylle? Oui... C'était bien elle. "Aller Ysari, c'est pas ça qui va te tuer... Tu as déjà fait bien pire, ou pas? C'est pas grave... bon!! Je me lance!"
Il se dirigeait vers Sibylle avec détermination*

Bonjour Sibylle! Comment vas-tu? Tiens! Tu allais partir? Reste donc ici et parlons un peu..

Oh Ysari, Ca va?...


Tu parais nerveux...

Moi? Nerveux? Mais que vas-tu chercher, voyons! Non, c'est juste que... euhm... Comment dire?

*Ysari refléchissait et se disait : "je ne peux pas lui dire "hé Sibylle, Mika est mort mais la vie continue!" avec un grand sourire... Ce serait trop dure... J'auraus dû m'entraîner avant..."*

Eh bien... Je dois te dire que... Il faut que je te dise que... Tu dois savoir que... C'est important que tu saches que...

*il ne savait pas comment formuler cette nouvelle. On le disait sans coeur? Pas tant que ça finalement... Il n'arrivait même pas à dire que Mika était mort à Sibylle!*

... ...

* Sibylle le regardait sans comprendre *


Ysari?

Oui? Ah oui... euh... Bon, on va formuler ça autrement alors... Tu sais, tout le monde meurt, tôt ou tard. Et bien, il y a des gens dans notre entourage qui meurent aussi... Et... euh... bah...

*Ysari mit sa main sur l'épaule de Sibylle, tentant ainsi d'exprimer ses condoléances*

J'ai la lourde et pénible tâche, de t'anoncer la mort de...

*Même en formulant le tout autrement, cela n'allégait point la tâche*

Sibylle, Mika est mort...

*Ysari était soulagé de l'avoir enfin dit, même si cela était cruel. Il avait essayé de prendre le sujet avec la pincette, et il espèrait que son essai était réussi, car il ne voulait pas blésser la petite Sibylle... mais elle devait bien l'apprendre d'une façon ou d'une autre. Il aurait aimé que ce soit quelqu'un de plus sensible et de plus familier qui le lui anonce, mais la fatalité a voulu que ce soit lui... Il espèrait aussi ne pas étre roué de coups, connaissant Sibylle... Il s'attendait un peu à tout ; à des larmes, à des coups, à des insultes, à une perte de conscience... Il se mettait sur ses gardes. On ne sait jamais...*

* Elle le regardait, mais ne disait rien, elle semblait ne pas saisir ce qu'Ysari lui disait*

*Ysari avait conscience qu'une mort d'un proche était très dur à digérer ; lui même a encore du mal à accepter la mort de ses parents, sa seule et unique famille.*

Je suis sincèrement désolé. Ca va aller? Sibylle?

*Ysari n'entendait rien, ne sentait rien de la part de Sibylle. Allait-elle bien? Il ne le voyait pas. Il n'était pas expert en ce qui concerne les sentiments des autres, il ne resentait pas ce que les autres resentaient.*

je te déteste Ysari, je te déteste!!!


* Sibylle s'en alla en courant, laissant son sac derrière elle*

Je sais pas pourquoi, mais je me doutais bien que quelque chose dans le genre allait se produire... Bien, à la fin tout le monde va me détester... C'est pas bien ça. Bref...

*Ysari s'en allait quand il faillit trébucher sur un sac. Le sac de Sibylle? Il n'allait quand même pas le ramasser pour sentir si c'était l'odeur de Sibylle! Ce n'était non plus pas un chien. Il se doutait bien que c'était le sac de Sibylle et le ramassa pour aller le ramener à Sibylle. Il était déjà en route, puis, d'un seul coup il s'arrêta et se disait : "Mais... Elle me déteste, c'est bien ça? Je rend service et on me déteste... Et puis après tout, je me fiche bien de son sac et de son avenir, elle se fiche bien du mien, même si c'est une gamine, je n'accepterais jamais qu'on me parle ainsi! ...Je peux très bien ne pas avoir vu ce sac! On ne pourras me le reprocher...". Il laissa tomber le sac de Sibylle et s'en alla chez lui.*