Le rituel à commencé

* Avançant devant la cathédrale, Serena souria du coin de la bouche. Sa robe mauve et son long manteau et ses cheveux flottaient au vent.

Elle s'accroupit, puis dessina sur le marbre le signe qui ornait son pendentif. Elle se releva, puis le vent se leva : les feuilles mortes par terre tournoyaient autour de la cathédrale, et s'élevaient dans l'air.
D'un coup, une bourrasque encercla l'édifice : Serena ria, et un cyclone se forma autour de celui-ci. Les vitres explosèrent, les vents tournoyaient de plus en plus vite, la terre tremblait sous la cathédrale.

La tornade s'intensifia encore, les pierres s'arrachaient les une après les autres et s'envolaient à une allure folle dans le ciel ; Les gardes alertés s'approchèrent, puis furent emportés avec les pierres : ceux qui s'approchaient de Serena s'écroulaient, se crispaient comme pris de spasmes.

Arrivées au plus au point dans le ciel, les débris se désintégaient ; toute la cathédrale se désagrégeait sous les étoiles : tout était emporté dans le noir de la nuit. Une fois l'édifice disparu, la tornade s'apaisa, découvrant une terre vierge à la place du saint lieu.

Il tomba alors avec la neige une nuée de poussière, et les vents s'en allèrent.

Serena, d'un geste fluide et élégant, s'enroula dans son manteau, puis disparu à son tour : le vêtement tomba à terre, vide de toute personne*

* Eléna, en tremblant, se mit un peu en retrait : ses deux soeurs alors arrivèrent, Sérena tenait l'épée dans sa main droite, et Estrella avança, les mains dans le dos*

Alors fils de la nuit, vous avez tout apporté....


Etes-vous bien sûr de vouloir servir d'hôte?.... Etes-vous sûr de votre décision, ténébreux Slorak?... Une fois le rituel commencer, il n'y aura pas de retour en arrière.

*Sérena affichait toujours son petit rictus, comme si elle était impatiente de voir Slorak sombrer*

A votre guise mon bon Slorak.

ce fut une joie de vous rencontrer.

* Estrella dessina un cercle de magie entre les ruines poussièreuses de la cathédrale. Serena regardait toujours Slorak, souriante.
Une fois le cercle terminé, elle y entra et se posta au milieu de celui-ci.*

Venez, fils de la nuit. Venez là où je suis.

* Estrella avait prit les cendres, et repassait les contours du cercle avec les restes du démon*

*Toujours en retrait, Eléna regardait ses soeurs faire, avec Slorak. Elle doutait de plus en plus de leurs intentions*

Serena, es-tu sûre de ce que nous faisons?...

J'ai comme un mauvais pressentiment.

Tu as émis le même doute lors de l'assassinat de notre père et de notre mère. Et rien n'est arriver. Si tu t'inquiètes tu peux toujours aller faire ta vie ailleurs, et seule.

* Estrella avait terminé de disperser les cendres : Sérena tendit alors l'épée à Slorak*

A vous l'honneur, fils de la nuit.

* Serena regardait avidement Slorak, elle mourait d'impatience, tandis qu'Estrella reculait, et qu'Eléna s'enfuiait*

Nous, et ton hôte, cher démon...

Maintenant tu es libre, libre de faire ce qu'il te plaira, libre de prendre ce que tu voudras. Mais prend garde!...

Tu ne toucheras à aucune de nous trois : ces amulettes nous protège de toi. Que veux-tu faire, maintenant, tout puissant?

*Serena désigna du doigt le chateau*


C'est la reine, dans le chateau. Elle est protégée par un invoqueur.

* Delacroix approchait des ruines de la cathédrale, la main sur la garde de son épée.

Une fois arriver sur le lieu de résurrection, il regarda les deux sorcières restantes, et le démon au milieu du cercle d'invocation.*

Des sorcières... Un démon ancien... Que de belles trouvailles en cette nuit dont le ciel est caché par votre courroux. Pourquoi pointes-tu ton doigt sale vers le chateau, immonde sorcière?...
Et toi la peureuse, aurais-tu eu peur de ton oeuvre?... Pitoyable créatures que vous êtes! Vous invoquez un démon, et j'en mettrais ma main à coupé que vous ne savez même pas pourquoi vous l'avez fait.

*Delacroix avança encore de quelques pas, puis sauta très haut dans le ciel noircit : il retomba debout sur un toit, sa main toujours sur le manche de son épée*

Tant de stupidité, pour un démon déjà mort et depuis longtemps oublié. Vous ne mériter pas de mourir.

* Le Vicomte leva ses deux mains vers le ciel : une fois ses deux bras alignés avec son corps, il écarta ses bras doucement : suivant le même mouvement, l'épais nuage se fendit, laissant entrevoir l'éclat argentée de la lune. Sa froide lumière s'intensifia, et ses pâles rayons vinrent illuminer Serena et Estrella. Les deux sorcières crièrent, sur leur corps poussèrent de courts poils gris, leurs incisives s'allongèrent, leurs mains devinrent crochues, une queue longue et rose retombait le long de leurs jambes ; elles se courbèrent, et rétrécirent jusqu'à ne devenir pas plus grandes que des chaussures. Deux rats couraient maintenant dans la ville. Il se tourna vers le démon*

Maintenant que tes deux maitresses ne sont plus, ne poussent pas leur vice et leur erreur plus loin : laisser cette cité, et trouve toi un autre endroit sacré pour mourir comme tu l'as si bien fait il y a longtemps.

*Félizia était à la recherche de Jad, elle marchait silencieusement dans les rues quand elle entendit une voix familière ... Elle se cacha derrière un tas de pierres situé entre les ruines de la cathédrale pour écouter cette voix, celle de son Victor...

Elle savait qu'elle ne devait pas être là, qu'elle n'aurait même pas dû sortir du château mais cette voix était tel un envoûtement qui l'empêchait de repartir*

*Jad n'était visiblement pas ici et le Vicomte lui faisait confiance, Félizia décida donc de rejoindre le château sans plus attendre, elle partit sans faire de bruit de telle manière que personne ne la remarqua*

* Le Vicomte savait que Jad n'était pas loin. Aussi, il afficha un sourire sadique rien qu'à l'idée qu'il se faisait de Jad si ce vermisseau affrontait le démon.

En attendant l'arrivée de son cher apprenti, il décida de se dégourdir les mains : il regarda fixement le démon qui commençait à s'agiter farouchement, puis frappa une fois du bout de ses doigts la paume de sa main droite ; rapidement, un éclair se forma très haut dans le ciel, puis s'abattit sur le démon qui se faisait de plus en plus menaçant.

Delacroix n'en pouvait plus d'attendre : Jad devait venir. Le Vicomte voulait rire et s'amuser maintenant, Jad devait venir sur le champ : il ne tuera pas le démon avant que Jad ne se sera montré*

* Jad marchait tranquillement vers la cathédrale, à la recherche d'un quelconque repos, quand il vit le démon. Il courut vers lui et vit le Vicomte le fixant. Il se mit à ses côtés et dit : *
Quel est cette chose ? Je n'en ai jamais vu de pareil dans ma vie...

* Brûlant d'impatience, le Vicomte s'empressa de répondre à Jad*

C'est un démon, tout ce qu'il y a de plus démon... Voyez-vous, le bougre assaille la ville, et je crains pour la reine, ainsi que pour Atrium tout entier.
Jad!

Vous êtes mon apprenti, je suis votre maître, vous voulez rejoindre mon rang?... Tuez ce démon, ce sera votre dernière épreuve.


* Le Vicomte, du haut de la bâtisse, montra le démon de son doigt. *

Allons Jad, un peu de courage!... Et je jure, bien sûr, de venger votre échec si vous mourrez!...

* cela dit d'un ton plus sûr que sûr, le Vicomte poussa Jad de ses côtés pour le jeter au démon*

Je m'occupe de la ville si cette atrocité menace cette dernière. Allez! Montrez votre courage démesuré et votre dévotion à toute épreuve.


* Pour s'assurer que le démon ne ferai " aucune victime ", le vicomte invoqua un dieu par la parole : ce dieu alors, obéissant à l'invocation, enferma Jad et le démon dans une espèce de grande bulle indestructible grâce à la force du dieu convoqué.
Ainsi, le vicomte se retourna, puis alla chercher dans les rues la troisième sorcière*

Là, il ne sortira pas.

* Jad, qui venait alors de se rendre compte que le Vicomte ne plaisantait pas, fixa le démon. Il souria et lui murmura : *

Entre nous, mon cher, je sais plus ou moins ce que voudrais bien qu'il m'arrive. Mais sache que ce n'est pas pour lui que je vais me battre.

* Il sortit son baton et aouta : *

Tu menaces la ville, et même pire, tu menaces la Reine. C'est pour elle que je vais te détruire.

* Les yeux de Jad brillèrent, son âme devenait alors plus présente que jamais. Il ne pouvais l'affronter totalement, car trop de puissance serait dangereux pour lui. Mais il ne pouvait accepter de voir cette ville détruite. *

Maintenant, en garde.

* Ayant regagné plus ou moins son calme, le Vicomte arriva de nouveau à la cathédrale : il vit que le combat n'avait même pas encore commencé.*


Quel boulet... Et ça veut devenir Chevalier...


* Il regarda son pendule, puis le rangea aussitôt*


Allons bon... Attendons...


* Il s'adossa à un mur, observant Jad et le démon comme un combat dans une arène : lequel donc devait perdre?*