Annonce funeste

* Le vicomte savait exactement que la reine sortait de ses appatements à ce moment : cela tombait bien, il avait une nouvelle funeste à lui annoncer.

s'avançant rapidement vers la salle du trône, il s'arrêta net devant les portes : se tournant alors vers sa douce cousine, il lui adressa ces mots*

Félizia, je vais devoir te demander de m'attendre quelques minutes encore... Tu sais comment sont ces altesses royales, elles veulent garder secret tout ce qui se passe à l'intérieur de leurs murs... Il me faut lui parlait seul.
je te rejoins bientôt.

* Il lui embrassa la joue, et entra là seulement dans la salle du trône. la reine était debout au milieu de la pièce, Dame Emiko était avec elle. Etaient-elles déjà au courant? ...non... Impossible.*

* Dame Emiko tentait de calmer la reine qui visiblement se trouvait dans un état d'angoisse suprenant.
Ses yeux cernés d'un halo bleu, ses joues se creusant de plus en plus, sa voix étouffée comme le cri d'un oisillon, ses vêtements lui glissaient presque du corps.

En effet, la reine se trouvait dans un état préoccupant, voire inquiètant. A croire que comme le Vicomte l'avait souhaité, elle s'était enfermée dans une sorte de paranoïa, se confinant dans les profondeurs d'une sombre dépréssion.

Voyant entrer le Vicomte, elle tenta de se reprendre un peu, essayant de se tenir droite, dissimulant ses larmes naissantes.*

Vicomte! J'exige des explications. Tout un quartier à vu quelqu'un tomber de la grande fenêtre de vos appartements.

* Félizia attendait patiemment le Vicomte devant l'entrée de la salle du trône. Elle était aussi immobile qu'une statue, les yeux perdus dans le vide. Elle sortit de ses songes en entendant des bribes de voix grandissantes. Il lui sembla un instant que c'était la reine qui haussait le ton...

Illamina... Voilà bien des jours qu'elle ne l'avait plus vu sortir dans les jardins... Les rides creusées de son visage trahissaient sa peine... Une souffrance que Félizia ne parvenait pas à comprendre...

Quelque chose ne tournait pas rond dans ce château et elle savait pertinnement que son cousin était relié directement à toutes ces histoires sordides. Peut-être lui expliquerait-il cela à Anthyen...
Avait-il déjà annoncé son départ à la reine ? Elle l'espérait... Après tout, personne ne les retiendrait ici... *

En effet ma reine, l'heure est venue d'expliquer certains phénomènes récents...


Vous paraissez nerveuse altesse, prenez donc place dans le trône, ainsi nous discuterons de serviteur à souveraine... Comme il se doit.
Si je viens ici, c'est bien pour vous éclairer... Vous le savez, que vous pouvez compter sur moi.
Faîtes-moi confiance et écoutez ce que j'ai à vous dire...
Voulez-vous, altesse?

* Mais comment faisait-il pour garder son calme?... même maintenant que...

Non, cet homme est sincère. J'ai décidé de lui faire confiance... Les doutes de Lucian viennent de son mépris, il méprise tout le monde!...
J'ai décidé de lui accorder ma confiance, et jamais il n'a faillit. *


Bien...
* Elle alla s'assoir dans le trône qui lui appartenait *

je vous écoute Vicomte. Mais d'abord, je désire que Dame Emiko vous expose le problème...

Je vous remercie, ma Reine.

*s'adressant au Viconte*

En effet, des choses bien bizarres se déroulent au château depuis un moment... Des habitants de la villes ont pu voir qu'Akordia De Vitare a été poussée d'une fenêtre du château. Lorsqu'elle a été retrouvée à même le sol, elle était atrocement mutilée. La personne qui a poussé cette malheureuse a été reconnue, et il se trouve que ce fut Anya. Mais nous ne savons pas qui lui a infligé ses mutilations.

Dame Emiko, comme toujours vos renseignements sont les bons...


* Il se mis à marcher d'un bout à l'autre de la salle, lentement *


En effet, Akordia De Vitare a basculé de la fenêtre de mes appartements... Dans un état déplorable, qui plus est...
J'ai moi-même enquêté... Et je dois vous avouer que je savais que Madame la marquise était en ces lieux.

* Il s'arrêta un instant, le dos face à Emiko *

Cependant, je me devais de garder le silence... Car l'auteur de ce crime n'était autre que ma chère petite Anya. Etait, car à présent mon enfant n'est plus... Je voulais la persuader doucement de la relâcher, sans faire du mal à ma petite fille...
Ma reine.

* Le vicomte avança devant Illamina *

Vous qui savait ce que c'est que d'avoir un enfant, de faire attention à lui, de l'aimer, de le chérir, de vouloir le protéger... Ma reine, je suis conscient que j'ai eu tord. Et je n'ai d'autre excuse que l'amour que je lui portais, à cette petite.
Vous saviez comme elle était malade, j'ai voulu l'aider... Mais je me suis fourvoyé, et maintenant la jeune marquise à payé le prix fort de ma faute.

* Il s'agenouilla devant la reine qui semblait troublée *

Ne pouvant plus rien faire pour aucune de ces deux filles, j'ai prit le risque de rendre justice et ainsi, j'ai tué Anya... Ma chère Anya... Pour ne plus qu'elle fasse de mal en ce monde, j'ai tué ma fille...
Pour vous, majesté, car j'ai juré de vous protéger.
Pourtant, ma pénitence ne s'arrête pas à la privation de mon enfant... J'ai décidé de me privé de vous servir.

Dans quelques temps, je partirai... Et les troubles qui ont été causé par ma faute ne seront plus. Les malheurs que j'ai apporté ne surviendront plus, reine d'Atrium.
je n'attends plus que votre consentement, votre bénédiction pour mon départ ou votre courroux. Mais permettez-moi d'accèder à ma rédemption.

* Ayant baissé le visage, il se tut alors *

* La reine ne pu retenir ses larmes...

Quel malheur venait de s'abattre sur le Vicomte Delacroix!... Il venait de tué la petite Anya pour le bien des autres...
Je me sens si coupable, et j'étais prête à le châtier!...
J'ai honte.


Illamina regarda Emiko, ne sachant que faire. Pourtant, sa requête était simple... *

*elle se rendit compte que la reine la regardait. Mais Emiko non plus ne savait que faire... Et voulant lui être de bon conseil, elle lui dit : *

Ma reine, qu'en pensez-vous? Le viconte ne vous demande qu'une faveur... Acceptez-vous?

*elle pensa que si le viconte s'en allait, tout serait fini. Plus de complot, plus de problèmes, plus de haine, plus rien. Atrium serait de nouveau comme avant... Une citée cachée, dont personne sauf les habitants connaissent le nom et l'endroit. Une citée calme. C'était peut-être la meilleure solution...*

* Oui, il désirait que je lui accorde une faveur...

Si en ce monde, je peux encore accèder à la requête de quelqu'un et l'aider ainsi, alors je le ferai. *

Soit Vicomte... Après les noces de Lucian, vous serez libre.

Mais d'ici là, je ne veux plus un seul trouble...

* Me voilà presque arrivé à mes fins. Merci, petite altesse...*


Soyez-en sûr, vous n'aurez pas à regretter votre décision.
Merci, Ma reine.


* Puis il s'en alla, rejoignant ainsi Félizia *

Ma reine, votre désision fut sage... Je suis certaine que c'était la meilleure solution.

*elle fut rassurée ; tout rentrerait dans l'ordre...*

Sans doute...

* La reine quitta la salle du trône, sans rien dire d'autre *

* La porte de la salle du trône s'ouvrit laissant apparaître la grande silhouette du Vicomte. Félizia, qui avait patienté depuis tout ce temps, fit un pas en avant et interrogea son cousin du regard *

Comment cela s'est-il passé ?

* Le dénouement était proche, aussi le Vicomte fut bref *


Tout s'est passé au mieux, Félizia...
Dans deux jours, nous serons chez nous.


* Il la prit à la main et s'ne alla *