Comme dans un rêve, gardé par le ciel

* Beaucoup de temps s'était écoulé depuis que la reine n'était pas sortie.
Depuis ce jour où le Vicomte a disparu, et qu'une catastrophe avait ravagé la cité; Lucian n'ayant pas daigné lui en dire plus, elle se terra encore plus dans son mutisme et sa solitude.
Pour une fois, en mémoire de son défunt mari qu'elle regrettait toujours plus, elle sortit pour se rendre à sa stèle. L'air était doux et frais, il ne faisait ni chaud ni froid, le temps était beau, la journée radieuse...

Elle s'était joliment habillé pour visiter la stèle de son mari; la reine avait également posé un voile sur sa tête, signe de deuil à Atrium. Elle avait marcher doucement car elle peinait à se déplacer, comme si elle était prise d'une fièvre constante.

Illamina s'agenouilla, et s'en suivit un long silence dédié à son époux tombé il y a quelques années.

Evidement, elle savait que quelqu'un viendrait la chercher : inquiet comme il est, son fils enverra quelqu'un pour la raccompagner.

En attendant, elle resterait ici *

* Démian avait choisit de couper la Nécropole pour arriver plus vite dans la ville; Les plus belles choses naissent du hasard, les plus tristes sont issues de regrettables coïncidences.

La Fortune l'avait conduit à la reine, sans même qu'il ai besoin de passer par le chateau.

Elle était là à la stèle de l'hérétique en train de prier. Un étrange sourire éclairit le visage de Démian Von Prios,et il avança plus doucement; de toute façon, d'après ce que l'on dit, elle est malade et se déplace avec difficulté : elle ne fuira pas.

Il dit à Adelide de rester en retrait, plutôt loin. Une fois devant la stèle il dégaina lentement son épée; il aurait dû l'étrangler, mais il préféra son arme à ses mains.*

- Reine d'Atrium, nymphe pécherèsse. Tu sais pourquoi je suis ici.

* Troublée dans son recueillement, la reine leva les yeux vers son interlocuteur.
Reconnaissant la cicatrice sous le cou de celui-ci, elle devina vite qui il était *

- Vous... Vous voilà encore.

* Elle savait que courir ne lui servirait à rien, elle ne pouvait pas de toute façon... Et appeler non plus; cela ne lui servirait à rien; personne n'est dans ces parages.

Paralysée, la reine n'ajouta rien de plus, elle baissa la tête et se mit à pleurer *

* Démian ne comprit pas pourquoi elle pleurait.

Elle s'est condamnée toute seule en charmant ce gardien; elle a attiré le courroux des dieux sur des centaines de personnes, et c'est elle qui pleure?

Voilà où mène trop de naïveté et de sourire inutile. Ce qui lui arrive elle l'aura mérité, plus que tout autre.
Qui peut encore plaindre une fille comme elle? Elle se plaint suffisament pour que personne ne l'écoute.
Elle ennuit les gens qu'elle entour, elle représente un fardeau pour son fils et tous les autres, Démian est persuadé, tout à fait convaincu que sa mort apaisera tout le monde.

Sans plus tarder il leva son épée, la brandit à la verticale, la pointe vers le bas.
Il retint son souffle et frappa sèchement. Il enfonça la lame plus profond à chaque fois qu'elle avait encore un mouvement .

C'est alors qu'il lacha son arme et recula de quelques pas. Il porta la main à son collier qu'il tint fortement pendant un long instant.
Il ferma les yeux, récita quelques mots à voix basse et il sembla qu'il priait.
D'un geste franc il brisa son pendentif en deux, et bu le liquide qui se trouvait dans la partie inférieure du pendant;
à peine quelques secondes après, il tomba d'un seul coup à terre.
Comme les instructions lui avaient été donné dans la lettre, il les exécuta : tuer la reine, puis se donner la mort. *